Bill Gates : 40 millions de dollars pour développer l’industrie du vaccin en Afrique

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Une initiative de fabrication de vaccins d’une valeur de 40 millions de dollars a été dévoilée à Dakar, au Sénégal.

La fondation Bill & Melinda Gates souhaite favoriser la production de vaccins à ARN messager en Afrique. La société belge Quantoom Biosciences, créatrice d’une plateforme de production automatisée de vaccins à ARNm, recevra 20 millions de dollars pour promouvoir cette technologie dans les pays Africains.

L’Institut Pasteur et la société Biovac, basée en Afrique du Sud, utiliseront une plateforme de recherche et de fabrication d’ARN messager développée par Quantoom Biosciences en Belgique.

Jose Castillo, PDG de Quantoom Biosciences explique le concept :

« Cette machine intègre toutes les phases opératoires nécessaires à la fabrication de médicaments à base d’ARN. On fournit donc les réactifs, c’est-à-dire la substance chimique. Ce que vous obtenez de la machine en mode continu, c’est de l’ARN purifié, qui sera l’ingrédient actif de votre vaccin, par exemple. »

Les chercheurs misent sur la technologie de l’ARN messager pour produire des vaccins contre des maladies endémiques du continent Africain telles que la fièvre de Lassa, la fièvre de la vallée du Rift ou la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

Pour Bill Gates, cette technologie est synonyme d’espoir : L’idée est que beaucoup de futurs vaccins, que ce soit pour des maladies locales en Afrique telles que celles de la vallée du Rift ou pour des maladies répandues dans le monde telles que la tuberculose, l’ARN messager semble être une approche très prometteuse. Cela nous permet donc de faire appel à de nombreuses compétences africaines pour travailler sur ces vaccins, qui pourront ensuite être développés à plus grande échelle.

L’Afrique ne produit que 1% des vaccins qu’elle consomme.

Une annonce qui n’est pas du tout du goût des Africains

L’annonce de l’initiative de Bill Gates, qui prévoit d’investir 40 millions de dollars dans le développement de l’industrie des vaccins en Afrique, a suscité des réactions mitigées parmi les Africains. Bien que cette initiative soit présentée comme une avancée majeure dans la lutte contre les maladies et la promotion de la production de vaccins sur le continent, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer des préoccupations et des critiques.

L’une des principales préoccupations réside dans le fait que cette initiative pourrait perpétuer une dépendance envers des donateurs étrangers, tels que la Fondation Bill & Mélinda Gates, pour répondre aux besoins en matière de santé en Afrique. Certains estiment que l’Afrique devrait être en mesure de développer ses propres capacités de production de vaccins et ne pas dépendre d’investissements étrangers pour le faire. Ils craignent que cela ne maintienne le continent dans une position de subordination en matière de santé publique.

De plus, il y a des inquiétudes quant à la portée de cette initiative et à la manière dont les fonds seront répartis. Certains estiment que les 40 millions de dollars pourraient ne pas être suffisants pour créer une véritable industrie de la production de vaccins en Afrique, et que cela pourrait nécessiter un investissement beaucoup plus important. De plus, il est important de veiller à ce que les ressources soient réparties de manière équitable entre les pays africains, afin que chacun puisse bénéficier de cette initiative.

En outre, certains Africains estiment que le développement de l’industrie des vaccins devrait être entièrement dirigé par des acteurs africains, plutôt que par des sociétés étrangères comme la société belge Quantoom Biosciences, qui est impliquée dans cette initiative. Ils plaident en faveur d’une plus grande autonomie et de la mobilisation des ressources et des compétences africaines pour ce projet.

En fin de compte, bien que l’initiative de Bill Gates ait le potentiel d’apporter des avantages importants en matière de santé en Afrique, il est essentiel de prendre en compte les préoccupations et les critiques des Africains eux-mêmes. Le développement de l’industrie des vaccins pour le continent doit être une entreprise collaborative, où les Africains sont activement impliqués dans la prise de décision et la mise en œuvre.

Afrique-N24

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